Présentation de la méthode


Texte issu du site officiel Yoseikan Budo

Etape 1 : Recherche de synthèse

Lorsque l’on regarde les sports d’opposition comme le judo, la lutte,… On constate que leurs formes de travail s’appuient sur une formation musculaire spécifique en traction. A l’inverse, les sports basés sur les percussions tels que la boxe anglaise, la boxe française, le karaté s’appuient, eux, sur une formation musculaire spécifique en extension.

Le fait d’associer ces deux types de travail permet d’aboutir à une formation musculaire plus équilibrée.

Sur la base de cette constatation, Hiroo MOCHIZUKI a cherché à réaliser une synthèse en y intégrant un travail de bâtons mousse de trois tailles différentes.

L’utilisation de ce matériel spécifique a pour intérêts de :

  • favoriser les facultés d’adaptation
  • développer maniabilité, mobilité et précision, ainsi que timing, sens de la stratégie (tactique) et concentration.

Malheureusement, le temps d’apprentissage de chaque partie s’avère rapidement un handicap insurmontable.

Etape 2 : Découverte et isolation du mouvement ondulatoire

Hiroo Mochizuki découvre au terme de cette première étape que toutes les formes d’énergie sont transmises sous forme d’ondes de plus ou moins grande amplitude (l’électricité, le son, etc…). Cette constatation l’amènera à rechercher un système permettant d’exploiter ce principe sur le corps humain.

Fort de sa formation d’universitaire, et après de longues années d’expérimentation à tous les stades de la pratique, du débutant compétiteur et au sportif de haut niveau, il trouve le point commun à tous ces sports : le mouvement ondulatoire.

Son exploitation permet :

  • de transférer la puissance du tronc vers les jambes et les bras (par extension : vers les bâtons)
  • d’augmenter la puissance à son point d’impact de façon très significative (tests de l’INSEP à l’appui).

Etape 3 : Mise en application et élaboration de la méthode Yoseikan

Hiroo Mochizuki commence à élaborer sa méthode autour du principe de ce mouvement corporel comparable à celui du fouet.

Il dispose désormais des bases nécessaires pour établir un système de correspondance entre techniques de projections, clés, mains nues et avec bâtons en mousse.

De cette découverte, qui touche l’ensemble des arts martiaux et sports de combat, est issue une méthode pédagogique originale: le YOSEIKAN BUDO.

Sa théorie est démontrée et exploitée principalement par l’intermédiaire du kata « YOSEIKAN HAPPO » (étude de l’envoi de puissance par le mouvement ondulatoire)

Une autre spécificité de la méthode est de travailler systématiquement en symétrie, aussi bien en cours qu’en compétition – exigence visant à solliciter les deux hémisphères du cerveau (travail imposé des armes mousse aussi bien avec la main gauche que la main droite, de la même durée).

Enfin, le YOSEIKAN possède comme atout majeur le fait qu’il vise à préserver l’intégrité physique des pratiquants de tous âges et de tous niveaux, tant en cours qu’en compétition, voire améliorer leur condition physique et psychique.

Comment ?

  • en réduisant les risques de traumatismes, lésions ou blessures dus à des positions, mouvements ou formes de travail inadéquats ;
  • en proposant des éducatifs à vocation de socialisation.

Il faut savoir qu’en Yoseikan, toutes les techniques, postures, phases de préparation (« échauffement ») et de récupération (« retour au calme »), et d’une manière générale toutes formes de travail spécifiques ont été strictement et rigoureusement étudiés , expérimentées et mises au point par Hiroo Mochizuki de façon scientifique. Il s’est appuyé pour ce faire sur ses connaissances universitaites sans cesse réactualisées à la lumière des dernières découvertes dans les domaines de la physiologie, anatomie, psychologie, bio-mécanique.

Enfin, pour Hiroo Mochizuki, le sport a un rôle déterminant à jouer dans l’éducation.

Il souhaite contribuer à lui donner ses lettres de noblesse en créant une forme d’activité sportive reconnue qui serve d’outil d’intégration individuelle, dans le respect d’une éthique au service de la société.

Nombreux sont ceux qui ont essayé sans succès de réaliser une synthèse des arts martiaux, que l’on peut comparer aux branches d’un arbre. Le fait de coller les branches entre elles présente peu d’intérêt, chacun en conviendra. Si l’on considère l’arbre, l’important est le tronc car c’est lui qui donne naissance aux branches et non l’inverse.

La compréhension du principe de l’onde et la maîtrise du mouvement ondulatoire de base favorisent une assimilation plus rapide et plus approfondie de toutes les formes techniques.